Communiqué de presse FSU 43
Dans son allocution du 13 avril, le Président de la République a annoncé la fin progressive du confinement, ainsi que la réouverture des crèches et des établissements scolaires dès le 11 mai, mais sans en préciser les conditions. Cette annonce, alors que les tests de dépistage du Covid-19 et la fourniture de masques à l’ensemble de la population ne sont encore que des hypothèses, laisse perplexe.
De l’aveu même du Président, la pandémie est loin d’être sous contrôle. En Asie, la maladie connaît un rebond après une phase de décrue. En Italie, qui entre en phase de déconfinement début mai, la réouverture des écoles n’est programmée qu’en septembre ; de même pour le Portugal. Les scientifiques s’accordent en effet sur le fait que les enfants peuvent être porteurs du virus sans symptôme. Ainsi, à l’heure actuelle, rien ne garantit que les conditions de sécurité sanitaire suffisantes seront réunies en France le 11 mai.
Les enseignants, les agents techniques des collèges et des lycées, les ATSEM, les agents de service, les auxiliaires de vie scolaire, les animateurs seront directement exposés et prendront ainsi le risque de contaminer leurs collègues de travail et leur entourage, tout comme l’ensemble des personnels des crèches, auxiliaires de puériculture, EJE, puéricultrices ou encore assistantes maternelles.
Il est clair que cette annonce, à ce moment de l’année scolaire, n’aura pas d’effet sur les inégalités scolaires mais a bien pour but d’imposer aux travailleuses et aux travailleurs de retourner dans les entreprises comme le souhaite le MEDEF. La reprise de l’activité économique ne justifie pas de mettre en péril non seulement la santé des agents publics, mais également celle de la société toute entière !
Reprendre dans un mois, comme si de rien n’était, ce n’est pas possible, car il n’y aura pas plus de gens immunisés, les enfants vont être ensemble à l’école, sans gestes barrière possibles, et ensuite aller dans les familles, chez les grands-parents, cela ne paraît pas du tout raisonnable. Ce n’est pas soutenir les équipes soignantes actuellement sous pression que de favoriser ainsi une propagation du virus !