Depuis plusieurs jours en France, des dizaines de milliers de manifestant.esse sont mobilisé.es à Paris, Lyon, Lille ou encore Marseille malgré l’interdiction de manifester. Des foules se sont également levées à Berlin, Sidney, Londres… dans des pays dans lesquels l’État d’urgence sanitaire ne sert pas de prétexte à empêcher l’expression publique de masse. La FSU 43 soutient ces manifestations et réclame la fin de l’impunité: justice doit être faite dans toutes les affaires des brimades jusqu’aux bavures ayant entraîné la mort.
L’assassinat de Georges Floyd, aux USA, par un policier, a réveillé une profonde colère, qui se manifeste en France depuis des années de manière sourde et latente : aujourd’hui cette colère ne veut plus se taire. Le parallèle avec la mort d’Adama Traoré n’est pas forcé : la FSU soutient les familles des victimes et demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce décès ; elle demande aussi que soient fermement interdites toutes les techniques d’interpellation dangereuses susceptibles d’entraîner la mort.
Dans l’écrasante majorité des cas, l’IGPN classe sans suite les affaires impliquant la responsabilité des policiers et crée chez les citoyens un sentiment de colère légitime. Violences dans les quartiers populaires, Gilets jaunes éborgné.es, humiliations de lycéen.nes à Mantes-la-Jolie, charge policière dans le cortège syndical du 1ermai avec des blessé.es… Il ne peut y avoir de confiance dans la police républicaine que si celle-ci est irréprochable : qu’elle soit raciste ou anti-sociale, la violence est inacceptable !
N’oublions jamais : il y a 15 ans, Zyed (17 ans) et Bouna (15 ans) sont morts car poursuivis par la police voulant les contrôler puis abandonnés par celle-ci dans un transformateur EDF à Clichy-Sous-Bois. Des semaines d’émeutes avaient embrasé les quartiers populaires en France. Cette colère portait un message politique et social : les jeunes revendiquaient et revendiquent toujours l’égalité, l’accès à l’emploi, des services publics (comme l’école et les transports !) de qualité … et l’arrêt des bavures policières qui augmentaient de manière exponentielle! La FSU 43 dénonce le racisme et les violences policières ; elle dénonce toutes les inégalités sociales qui creusent l’enclavement des quartiers populaires et que la crise du Covid-19 a encore mis en lumière.
Devant ces faits de violences, d’injustices, d’humiliations répétées, nous ne pouvons plus rester muettes et muets. Nous devons dénoncer désormais la volonté de l’état de réprimer et de violenter quasi systématiquement tous les mouvements sociaux. Il s’agit bien là de violence d’Etat.
En solidarité avec les victimes de violences policières et leurs familles, la FSU 43soutient le rassemblement au Puy mercredi 10 juin à 18 heures.